Tikero Photographe, auteur, rappeur
Overnight
C'est lorsque le jour crache ses dernières lueurs
Quand le monde s'assombri et que s'éteignent les rumeurs
Quand la nuit m’enlace et que vos rues meurent
Que la vie m'embrasse de ses plus belles humeurs
J'ai besoin du noir pour sentir battre mon cœur
Besoin de son calme pour me savoir vivre encore
Je ne connais pas plus belle poésie
Que ce bal des ombres et de silhouette exquises
Douce frénésie, que de son crayon sombre la nuit dessine
La nuit dessine des signes que le jour décime
des chimères, des cimes, des mers que l'imaginaire désigne
et toi mon Amour qui me revient quand le crépuscule décline
D'un clin d'oeil, d'un sourire le mal être s'incline
Revoilà ta peau, ton odeur, tes seins qui me fascinent
Quoi qu'il fassent ils... me taquinent
La nuit s'habille et nous offre ce qu'elle a de plus intime
Ces instants, mon Amour, ce n'est qu'à nous qu'ils appartiennent
Nos éclats de voix jouent des notes qui jamais ne larsen
Où seuls nos cœurs, tout au plus les anges, peuvent admirer la scène
Frissonnant d'émotion je respire ton épiderme dans le souffle d'un je t'aime
Tes mains caressent les notes de ce piano
Comme elles frôleraient chaque centimètres de ma peau
chaque sentiments dans tes mots sont mes sons essentiels
mon émotion, comment ferais-je sans elle ?
Ascenseur à sensoriel
Tout prend sens et j'entre en transe dès le noir du ciel
De caresses en caresses, comme s'écoule le miel
dans le fusion de nos corps se joue un accord démentiel
Tout devient érotique et charnel
jusqu'au nuage de ta cigarette
Posée sur le bout de tes lèvres
Je touche l'extase, mon péché originel
Continu si j’arrête effleure moi le cœur
étreins moi où je meurs
Le monde s'efface quand nos corps se nouent
je ne vois plus que toi, ne pense plus qu'à nous
Je me noie dans ton amour et le monde devient flou
Sans cesse et in-sensément, j'explore de nouveaux sentiments
me sentir intensément....vivre
Quand ton instinct sensuel m'enivre
Ta nudité me donne l'idée du parfum de l'Eden
Elle est ma lumière quand la nuit est d'Eben
Tes courbes mettent tous mes sens en éveil
Je voyage, immobile, sur tes monts et merveilles
S'effleurer, s'effeuiller, se frôler, se contrôler, se caresser, se câliner, s'étreindre, s'étendre, C'est tendre... Puis s'éteindre
Mais ton feu me ravive à chaque fois.
Je ne veux plus, je ne peux plus faire sans toi.
Reste près de moi , me lâche pas
Nos âmes, nos armes face au reste du monde
Le jour n'y pourra rien, il y a notre amour qui gronde
Vient, prend moi la main, suis moi
On a toute une vie qui s'offre à nous
Nos être s’enlacent, nos corps se nouent
Nos âmes s'embrasent, nos souffles boue
Nos cœurs résonnent et donnent des coups
Nos chairs frissonnent à nous rendre fous.
Mon nom dans la marge
On me parle d'un monde en crise
Des banques et de leur emprise
Mais ouvre les yeux et mène l'enquête
Ça fait un bail qu'il n'y a pas que les curés qui font la quête.
La France tu l'aimes ou tu l'acquitte
Moi je l'adore donc je l'accuse.
La crise est vieille là où j'habite
Pas nouveau que mon banquier a le pouvoir et en abuse.
La dette date pas du tout d'hier
Ça fait 30 ans qui a le feu à la poudrière
Que des SDF meurent mais ce ne sont que des faits d'hivers
Chez Nous il y a plus de Maurice Papon que d'Abbé Pierre.
On ne Jette plus d'arabes des ponts
Mais les propos sont toujours les mêmes.
Le passé a fait naître des cons et je vois que mes contemporains les mimes.
La crise n'est pas qu'économique
Nos principes républicains sont de l'ordre de tous nos mythes
il y a pire que la légèreté de nos portefeuilles
Il y a la pauvreté de nos valeurs dont je porte le deuil
Et lors de nos révoltes personne n'écoute, ici c'est germinal
L'état se fout du peuple qui a juste peur que ça se termine mal
Nos a priori nous ont appris aussi que ce n'est plus un abri ici
En 98, on a cru à l'issue tous crier à l'unisson
"Black blanc beur pas de grande peur si nous nous unissons".
Mais depuis voit ce monde qui émerge
Il y a de quoi finir barge
Alors moi j'ai rejoints la berge
...
Et j'écris mon nom dans la marge
Tikero
Textes
Quelques extraits de textes de chansons, pensées, poèmes, chroniques.
Maghrib
Comment mon regard pourrait s'étendre sur l'amer,
quand le soleil lui, s'éteint sur la mer ?
Le vent se lève avant que la nuit ne s'élève.
Couleurs et lumieres fusionnent comme dans un rêves.
Et dans une harmonie parfaite voilà qu'amoureusement elles s'etreignent.
Vois, le plus beau tableau qu'elles peignent.
Et avant que les lumières ne s'éteignent,
le muezzin entonne,
l'Adhan résonne
et l'Oeuvre
s'achève
...
Point final
Je n’ai que le stylo à la main, quand je n’ai pas le cœur à la fête
C’est avec l’encre de ma plume que j’écris mes mots de tête
J’t’explique il y a la douleur et le verbe qui se mélange
Moi je me cherche la dedans, est ce que le diable a semé l’ange ?
Je ne compose que dans la souffrance, apporte moi tes maux d’excuses
Jeunes appartenant à la sous France et aux malaises que les ex causent
Je ne parle que de maux d’amour à tout moment
Et si le mot ment, moi j’en abuse à haute dose
Je me crée des maux doux pour écrire des mots durs
Et si le mal est mon tout
Le pessimisme est ma monture
Même si je voulais l’orgueil en mentor
C’est toujours la détresse qui m’aime encore
J’ai eu cet état d’esprit qui mène en cure
Emporté par
Ces mauvaises ondes qui poussent à croire que je ne m’en sortais pas
J’apportais peu
De reconnaissance à mes actes bien que j’avançais à tout petit pas
Un tout petit peu d’atout de type classique que je ne voyais pas
J’ai créé des mots pour mes maux ou est–ce l’inverse ?
De la larme ou de l’encre laquelle en premier je verse ?
Esprit créateur inventeur de douleur
Mais c’est dans ce puits de couleur
Que depuis toujours je puise ma noirceur
Egoïstement mélancolique, sagement schizophrène
Je forme se mélange comique que la raison freine
J’ai écrit des pages et des pages pour éviter les 4 planches
Puis un beau jour j’ai creusé mon caveau pour éviter la page blanche
Ce sont c’est mots que je n’ai pas inventés que j’ai rédigé
Et ces maux que je n’ai pas invités que j’ai érigé
Oubliant progressivement mon côté enragé
J’ai fondu en larme le jour où la détresse ma engagé
J’ai baissé les bras et la tête d’abord pour des raisons légitimes
Mettant de côté les potes la fête les femmes et les « je t’aime »
Autodestruction pendant 12 saisons, et mon image si dure pour les intimes
Attendant la douce saison où je rejoindrais la team
Mais j’ai tardé à venir et suis-je bien revenu ?
Pendant 3 ans la dépression ma retenue
Je me suis senti plus bas que terre
Avec moins d’estime pour moi que pour un sale queutteur
J’ai eu mille fois l’envie mais jamais les tripes d’en finir au cutter
J’ai tenu persuadé que l’écriture et le rap étaient mes seuls tuteurs
Voilà pourquoi tu as pu me voir stylo en main à toutes heures
Mais j’ai mis bien trop de temps à comprendre que tout n’était qu’invention
Ignorer le bonheur que seul inconsciente intention
Car vivre heureux c’est risqué de tout perdre et de chuter
Et moi j’étais déjà tombé
Il ne me restait plus qu’à refuser de me relever pour ne plus échouer
Mais l’histoire ne s’arrête pas là, et si tout est écrit
Je pense que je n’avais pas tout lu
Perdre, échouer, retomber à zéro ne signifie pas la fin de tout ça
Et c’est dans les débris de ma chute que je construis mes débuts
Je reprends tout là où j’avais abandonné
Avec la rage au ventre que la vie m’a tant donné
Dans le film de ma vie il y aura 5 ans à couper au montage
5 ans d’une scène ratée qui explique parfois pourquoi je me perds dans mon âge
Que Je me perds dans le message
5 ans qui ont créé ce décalage entre moi et la réalité
Et si la vie n’est pas facile elle n’a pas été non plus hyper dure
Autour des blocs de bétons il y a toujours un brin de verdure
Un brin de vertu dans mon écriture
Et du temps perdu à composer mes ratures
Tikero peut être pas artiste
Peut-être pas banal
Mais je me retire de la piste
Et voici mon point final.
Quitter ce monde
Je voudrais quitter ce monde, je n’arrive pas à m’y habituer.
Ne plus être en marge quand je suis moi-même, mais où pourrais-je habiter ?
Je n’arrive pas à m’habituer à voir tous ces coupables acquittés
A vivre et moisir à côté de cette merde dont je veux m’abriter
Si je me souviens, la France tu l’aimes ou tu peux la quitter
Oui je sais je suis d’ici, mais si t’a un charter affrété
Dis-toi que je suis du rang de tous ces bougnoules que tu as maltraités
Rien à regretter, et mes bagages sont bel et bien apprêtés.
Je ne peux pas m’habituer à être fiché pour aimer la Palestine
Surveillance des R.G pour qui je n’ai pas non plus une belle estime
Je ne m’habitue pas à la France du sarkozisme, du hollandisme
celle qui flirt avec l’Israëlisme
A l’unanimité l’humanité manque d’humanisme
Je suis de la classe des insoumis j’aime la France mais critique votre hymne
Ce chant sanguinaire qui pèse sur mon âme mais qui vous anime
Je ne peux pas m’habituer à plonger vers les abîmes
Et la fermer sur chacun de vos crimes.
Je ne peux pas m’habituer à ce monde qui ne tourne pas rond
A voir la dictature de l’occident défoncer l’orient à fond.
Où à ceux qui lisent le Saint Coran en se trompant d’orientation.
Le Sheitan progresse, trop forte était la tentation
Plus personne ne sait comment éliminer les illumi-nations
Le terrain est miné c’est terminé, je descends à la prochaine station.
Avec dans le bide l’envie d’unir toutes la population
Et dans mon silence, n’oublie pas que j’ai une révolte en gestation.
Ta société ne me plait pas, y’ a plus rien de reluisant
Mes propos choquent et perturbent tous les gouvernants médisants
Et puisque tout ce qui est différent est au rayon de l’insécurisant
Ici, je suis un terroriste verbal et je ne trouve pas ça séduisant
Je suis de ceux qui prônent la liberté du peuple et son soulèvement
Qui enrage grave face au foutage de gueule du gouvernement
Qui rappelle que les présidentielle ne sont à aucun moment
Un quartier libre permanent offert pour une durée de 5 ans
Je n’arrive pas à m’y habituer, mais je ne suis pas le seul ici-bas
À vouloir remonter la pente, mais le sol est si plat,
Que l’ascension sociale semble toujours être un vain combat
Et beaucoup lâche l’affaire, et voir le peuple qui baisse les bras.
Je n’arrive pas à m’y habituer, c’est beaucoup plus fort que moi.
Y’a trop d’actionnaire du cac 40 qui se font des choux gras
Pendant que pour pouvoir manger d’autre sont obliger de chourave
Mettent leur dignité de côté jusqu’au jour où ils crèvent dans le froid.
Combien d’entre vous prendrons le temps de décoder mon message
Celui qui affirme que je ne m’habitue pas à l’invention des chambres à Gaz
Qu’on a perdu notre liberté dans un politique braquage
Que l’histoire est scénarisée, comme on scénarise nos hommages
La révolte est banalisée, comme on banalise nos hommes sages.
Dans ce monde, le devoir de mémoire n’a que 70 ans d’âge
Pas grave si par hasard tu oublies l’esclavage.
Les tortures d’algérois, la colonisation, mais où sont les sauvages ?
Je n’arrive pas à m’habituer, voilà pourquoi tu peux me voir abattu
Même si je sais qu’il reste un monde à bâtir, frère, le vois-tu ?
On a besoin de se rassembler pour avoir le même point de vue.
Sur un horizon plus juste, où la démocratie serait notre du
Mais pour ça indignons-nous !
Embrasons-nous!
Embrassons-nous!